Comme je l’ai déjà raconté ici, lorsqu’un des monstres est malade, moi aussi ! Sauf que cette fois-ci, mon instinct ne m’avait pas trompée. C’était sérieux. Le Grand s’est retrouvé hospitalisé. Et finalement, il a bien fallu en passer par la chirurgie.
Dans la famille DPAC, on connaît bien l’hôpital. Le Petit nous avait fait des frayeurs et y avait passé une dizaine de jours alors qu’il n’avait que 3 mois. Les Minis y ont séjourné plusieurs semaines avant et après leur naissance (c’est par ici, ou par là, par exemple). Mais Le Grand ne nous avait pas habitués à ça ! En dehors d’un ou deux passages rapides aux urgences, l’hôpital, pour lui, c’est une première. Et du coup un peu pour nous aussi. Et on commençait à être vraiment habitués à vivre sans. Je connais la plupart des couloirs de l’hôpital parisien que nous avions l’habitude de fréquenter, et je peux m’y diriger facilement. Voilà que je commence à me repérer dans notre nouvel hôpital normand…
Une hospitalisation, c’est difficile à vivre pour les parents et pour les enfants, ça va de soi. Lorsqu’on a un bébé hospitalisé, on est présent et on essaie au maximum de le rassurer. Mais lorsqu’il s’agit d’un enfant plus grand, tout est plus compliqué. A 6 ans, Le Grand pose beaucoup de questions. Même si on lui explique les choses, il s’inquiète. Il est difficile de le rassurer. Un petit bracelet en plastique, une prise de sang, une radio une échographie, un sacnner, une perfusion… De nombreux déplacements pour aller d’un examen à l’autre. Tous ces adultes inconnus qui défilent. Et le verdict qui tombe…
Il va falloir rester à l’hôpital. Toute la journée. Et la nuit aussi. Le Grand va devoir dormir à l’hôpital pour la première fois.
Il va être opéré sous anesthésie générale. Comment le rassurer alors que moi même je n’en mène pas large ? Heureusement, à son âge les distractions sont efficaces, et les chambres du service de pédiatrie sont équipées d’un gentil cadre qui diffuse Gulli. Merci Gulli.
Le soir venu, il est temps d’aller chercher les trois petits à la garderie. Finalement, ce sont peut être eux les plus inquiets. « Maaammaaaan ??? Il est où Le Grand ???? » Il faut leur expliquer et les rassurer eux aussi. Les docteurs l’ont gardé. Ils vont enlever le bobo cette nuit. Papa va rester avec lui. Nous lui avons rendu une petite visite pour vérifier qu’il était entre de bonnes mains. Le moment du départ a été douloureux, mais la visite a été une bonne chose pour tout le monde. C’était sans doute plus rassurant de voir leur grand frère dans un lit d’hôpital que d’imaginer je ne sais quoi.
Après une nuit qui n’en était pas vraiment une, Le Grand a retrouvé sa chambre. Tout s’est bien passé. Il a été très courageux. Il faudra faire de soins pendant quelques temps. Il pourra bientôt rentrer à la maison. Il faudra quand même attendre quelques jours.
Un beau jour, Le Grand est rentré à la maison pendant la sieste. Au réveil, ses frères et soeurs ont eu la surprise de le trouver endormi dans le lit des parents. En le voyant, Mademoiselle Mini s’est arrêtée tout net : « Maman, je peux lui faire un calin ? »
…
Un peu plus de deux semaines après, tout va plutôt bien. Le Grand est encore très fatigué, pas encore complètement guéri, mais il n’a plus de pansement et il est retourné à l’école. J’ai dépassé mon quota de journées enfant malade au travail. Quota qui est amputé pour cause de temps partiel, sans avoir précédemment été multiplié pour cause de famille nombreuse. Et pour ceux qui auraient un doute, ça n’est pas à des vacances de s’occuper d’un enfant malade. Non, ça n’est pas reposant. Ni amusant d’ailleurs. Et si, j’aurais préféré travailler pendant ces quelques jours.