Les bébés nés prématurément sont trop petits pour s’alimenter. Au cours des premières heures de leur vie, ils sont perfusés au niveau du cordon. Cette perfusion permet en autres de les nourrir. Dans un deuxième temps, l’estomac doit apprendre à faire son travail : digérer du lait. Mais impossible pour un si petit bébé de téter. Il ne sait pas encore faire, il n’a pas encore assez de force. Alors on lui installe une sonde gastrique. Comme une paille très fine et très longue qui dépose le lait directement dans son estomac. Mais ce petit bébé ne sait pas encore boire à la paille… C’est le pousse seringue qui fait le travail. D’abord 3 ml de lait spécial pour prématurés. Toutes les 3 heures. Dès que le bébé digère bien, ça veut dire que le jour suivant, on pourra augmenter les doses de 2 ml.
Mais ce qu’il y a de mieux pour un bébé prématuré, c’est le lait de sa maman. Bien sûr rien n’est obligatoire, mais si on souhaite pouvoir mettre son bébé au sein par la suite, Il faut tirer son lait. Et là, un bon tire-lait est obligatoire. Ce n’est pas très agréable, mais lorsque la lactation est bien en route, c’est facile. Là il s’agit de l’utiliser pour démarrer la lactation. Le lait sera analysé avant d’être envoyé à la pasteurisation. Le lait est enfin enrichi avant d’être donné dans la sonde. Le maître mot : patience. Une fois que le feu vert arrive, tout le lait qu’on imaginait tiré pour rien constitue un stock qui s’avère bienvenu.
Avec le temps, les bébés grandissent. La sonde gastrique, c’est bien sympa pratique, mais on ne va pas la garder indéfiniment. Alors une nouvelle étape s’annonce : apprendre à déglutir. Alors on commence avec une pipette. Une petite goutte de lait à la fois. Et on complète le repas avec la sonde. Petit à petit, les bébés,commencent à bien gérer, alors on remplace la pipette par la tasse. Encore un peu de patience et on pourra passer à la dernière étape.
Cette dernière petite étape n’est pas la moindre : apprendre à téter. Après de longues semaines, on peut enfin proposer le sein au bébé. Mais là encore, il ne faut négliger aucune étape. D’abord le bébé doit être en forme. Pas question de donner un bain juste avant par exemple. Il faut commencer par le peser. À partir de là, comme n’importe quel nouveau né, il en théorie il essaie de boire. Une fois qu’il est fatigué/repu/agacé … (rayer la mention inutile), il faut le peser à nouveau, pour estimer la quantité qu’il a bue. Puis on complète. Puis on refait des stocks. C’est l’arrivée progressives des biberons… Le passage au sein occasionne une légère perte de poids puisque le lait n’est plus enrichi. Il n’est plus épaissi non plus. Alors on garde quelques biberons pour garder le bon équilibre. Et un beau jour, Les Minis ont encore arraché la sonde ! Mais comme ils se débrouillent de mieux en mieux, on abandonne la torture : plus de sonde !!!
Comme je préfère quand même mes bébés à mon tire-lait (même si il m’accompagne tout au long de mes journées, tel un fidèle compagnon), je multiplie les aller-retours à l’hôpital. J’y retourne souvent dans la nuit, une fois que Le Grand et Le Petit sont endormis. Bien sûr c’est épuisant. Mais c’est le sprint final avant le retour à la maison, alors ce n’est pas le moment de flancher. On n’est plus à ça près question manque de sommeil.
Et une fois que la courbe de poids est redevenue satisfaisante, feu vert pour rentrer à la maison. On alterne les tétées et les biberons. Certains sont partisans du « à la demande », avec toujours le bébé dans les bras quoi qu’il arrive. De mon côté, avec des jumeaux et deux grands pas si grands que ça, j’ai cherché à m’économiser. Lorsqu’un des Minis a faim, je donne à boire aux deux. Quand c’est le tour du biberon, c’est facile. Si je suis seule, il suffit que je place les deux transats côte à côte et que je m’installe en face. Si le Papa n’est pas au travail (au fait, à quand un congé de paternité rallongé pour les papas de prémas ???), un Mini chacun et le tour est joué. Quand c’est le tour de les mettre au sein, si Le Papa est là, encore une fois tout va bien. En revanche pour m’installer seule, c’était acrobato-sportif !
Puis un jour Monsieur Mini tient son biberon tout seul ! Comme c’est pratique ! Mademoiselle Mini en revanche, est une championne en matière de manipulation. Du genre : si tu veux que je boive mon lait, dans tes bras tu me prendras, et mon biberon tu tiendras…. mon petit Papa !
La méthode transat et petit coussin à bien était pratique pour les miens aussi une fois l allaitement fini( technique d ailleurs empruntée à ma tante qui le faisait pour ces triplés )
Et pour les tétés idem dès que le plus gourmand réclamait( a intervalles résonnables bien sûr ) je donnait au 2 à la fois.
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