On l’a espéré pendant des semaines, mais le jour où l’on nous annonce qu’on va pouvoir rentrer c’est la douche froide, la panique. Toutes ces journées passées auprès de nos bébés nous ont permis d’apprendre à nous occuper d’eux. Ils sont désormais capables de maintenir leur température aux alentours de 37°C, de respirer seuls et de se nourrir. Ils ont atteint un poids acceptable et n’ont plus besoin de perfusion. Je devrais me réjouir, mais à ma grande surprise, c’est la peur qui prend toute la place.
À l’hôpital, les Minis sont sous surveillance 24H/24. Les infirmières font leurs tours régulièrement, le Docteur Sophie suit attentivement leur évolution, et le scope crie fort à la moindre petite « bêtise ». Ce scope que je déteste ouvertement, voilà que je ne sais plus comment faire pour m’en passer. Comment commencer à vivre normalement, sans guetter chaque souffle, chaque sursaut, chaque battement de cil…
L’équipe médicale entend mes craintes (ils ont l’habitude !). Le scope sera débranché 24H avant la sortie au moins. Et nous ne serons pas abandonnés du jour au lendemain dans la nature. Une H.A.D. vas être mise en place pour adoucir un peu la transition. Dans un premier temps, les visites seront quotidiennes. Mais tout ça n’est prévu que dans quelques jours. Quelques jours indispensables pour se faire à l’idée. Se faire à l’idée de ne plus être entourés de toute cette équipe qui nous soutient depuis des semaines, se faire à l’idée de lâcher notre béquille et de se mettre à marcher seuls. Et faire un grand ménage de printemps à la maison. La fée du logis ne s’est pas vraiment penchée sur notre petit appartement ces derniers temps. Il faut qu’elle s’active un peu cette feignasse !!
Et puis le grand jour arrive… Ouf ça brille ! (Il faut en profiter, ça ne va pas durer !)
Les Minis le jour de la sortie.Il a fallu rembourrer le fond des cosys avec des langes pour arriver à les attacher à peu près correctement. Retour à la maison : convoi exceptionnel en mode transport d’oeufs !
Des pâtes au chocolat 