Docteur Sophie
C’est la pédiatre pédiatre qui est de garde le jour où les Minis pointent le bout de leurs petits nez. Ce n’est pas à elle que nous avons le plus souvent à faire lors de l’hospitalisation. Elle a beaucoup de bébés en charge, dans les 3 secteurs de la néant et en consultations, ce qui peut donner l’impression qu’elle est moins présente. Mais à chacune de mes angoisses, elle prend le temps de venir à ma rencontre afin de répondre au mieux à toutes mes interrogations. Même les plus bêtes.
C’est aussi elle qui suit les bébés nés trop tôt après leur sortie de l’hôpital. Jusqu’à leurs 6 ans. Au début, les rendez-vous sont assez rapprochés. Il faut surveiller de près la croissance des bébés. Le développement psychomoteur aussi. Et sans doute tout un tas de choses qui nous échappent. Sinon, il ne serait pas nécessaire de retourner à l’hôpital si souvent, juste pour un petit compte rendu dans un dossier (Ou à côté du dossier. La balade des dossiers d’un service à l’autre de l’hôpital au gré des différents rendez-vous est parfois aléatoire). D’autant qu’après tout ce temps passé aux différents étages des points rouges, verts, jaunes ou bleus, je suis à deux doigts de tenter une V.A.E. Finalement, nous sommes soulagés à la fin de chaque visite. Pour l’instant, nos Minis ont un développement normal. Il y a bien quelques grains de sable, mais au regard de leur naissance, ce sont finalement des détails. Petit à petit les visites s’éloignent. Certains grains de sable ne sont plus que de mauvais souvenirs. D’autres s’accrochent. Quelques-uns s’usent un peu avec le temps. Prochaine visite dans 6 mois. Ça fera un an !
Chloé
Nous faisons sa connaissance dans le service des soins intensifs. Une interne permis d’autres. Mais elle a quelque chose de différent. C’est une pédiatre compétente. Jusque là, rien d’exceptionnel. Mais elle sait aussi s’occuper des parents. Les parents de prématurés passent leur temps à s’angoisser. Surtout moi. Et Chloé a ce don de rassurer, de me rassurer. De tout dire, mais avec des mots simples. Elle s’applique toujours, avec sa voix douce, à être claire, à répondre aux questions, à ne pas être alarmiste, à voir toujours le bon côté des choses. Nous voudrions qu’elle vienne avec nous lorsque nous changeons de service. Comme la fin du semestre approche, je me console en me disant que de toute façon, il faut que j’apprenne vite à me passer de cette présence réconfortante. Quelques jours après notre retour à la maison, nous sommes inquiets pour Monsieur Mini. C’est spontanément elle que nous cherchons à joindre. C’est elle qui nous formule le meilleur conseil. Nous faire confiance. On trouve que quelque chose ne va pas ? C’est notre bébé, c’est nous qui savons. Il faut venir. La suite nous prouvera qu’elle a raison.
Nous n’avons pas revu Chloé depuis, mais nous sommes sûrs qu’elle continue à mettre un peu de lumière sur le chemin des familles qui croisent le sien. C’est une personne rare. Il n’y a qu’un mot : MERCI !
Émilie
C’est la psychologue. Elle prend en charge toute la famille du bébé prématuré. C’est avec elle que j’ai pu visiter le service avant la naissance des Minis, pendant mon hospitalisation. Elle explique, elle rassure. Elle est là aussi pour l’accueil de la fratrie. Le Petit n’en a pas profité pour cause de varicelle, mais le Grand est venu avant de se transformer en coccinelle à son tour. Il a passé une visite médicale. Le moindre petit microbe est proscrit dans l’entourage des bébés prématurés. Il y a ensuite eu les présentations avec Robert. Robert, c’est un poupon qui lui aussi est un peu trop petit pour rentrer tout de suite à la maison. Alors, il a une jolie petite maison transparente qui lui tient bien chaud. Il a aussi quelques fils autour de lui. Certains servent à le surveiller et d’autres à l’aider. L’aider à respirer, à manger, ou à prendre ses médicaments.Comme les Minis. Il y a d’autres frères et soeurs. On peut prendre Robert dans les bras. C’est intimidant. On peut dessiner aussi. Pas facile de deviner ce qui se dit dans la tête d’un petit garçon qui n’a pas encore 3 ans. Émilie est patiente, à l’écoute. Elle donne des conseils, laisse faire, ne force pas. Nous nous approchons ensuite de la chambre 18. Il faut mettre une blouse et un masque. Au début il n’ose pas y pénétrer. Alors il leur fait un dessin dans le couloir avant de rentrer dans la chambre pour dire « à bientôt » aux Minis. Nous n’avons pas revu Émilie depuis qu’ils sont rentrés à la maison, mais nous ne l’avons pas oubliée. Et je verse une larme quand je la vois dans Les Maternelles.
Les infirmières
Nous en croisons de nombreuses, toujours patientes, à l’écoute, délicates avec nos Minis. Il y a la grande semaine et la petite, le jour et la nuit. J’ai oublié beaucoup de leurs prénoms. Il y a Samy, l’infirmier volant qui fait des remplacements dans tous les services de l’hôpital. Il s’est déjà occupé du Petit lorsqu’il était en Gastro au point vert l’année dernière. Il s’est aussi occupé de moi quelques semaines plus tôt. Il y a Élise, celle qui s’apprête à déménager en Charentes Maritimes. Il y a Nathalie, Sandra, Manon qui attend un bébé. Il y a Astrid. Astrid, c’est celle qui installera les Minis dans le même berceau pour la première fois. Ils sont agités, inconfortables, nous ne sommes pas là. Elle cherche à les apaiser. Ça fonctionne ! Mille mercis et quel bonheur de les trouver ensemble en arrivant ! Il y a aussi Karine/Pauline, celle qui ne porte pas le même prénom que sa blouse. C’est sans doute un test pour évaluer le manque de sommeil des parents. Et l’auxiliaire Antonina… Et tant d’autres encore. Leur métier est difficile. Elles l’exercent chaque jour avec passion.
Merci à tout le personnel du service.