Sur une idée de Cécile (non, pas moi, celle-ci).
Carton rouge à chaque petit jouet qui traîne par terre et qui attend patiemment le bon moment pour me ruiner le pied. Même quand je me méfie et que je les envoie valser à coup de balai, il y en a toujours un qui arrive à ses fins.
Carton rouge aux publicités violentes qui sont diffusées pendant que les enfants regardent des programmes pour enfants sur le net.
Carton rouge à tous ceux qui me demandent régulièrement si ce sont de vrais jumeaux alors que c’est une fille/un garçon, qu’ils ont 5 bons cm d’écart, des cheveux raides/bouclés…
Carton rouge au maçon/jardinier/paysagiste… qui travaille à améliorer le vaste jardin du voisin et qui vient soulager sa vessie juste devant ma maison, juste là où les enfants ramassent des pommes de pin. Le voisin n’a pas de toilettes ?
Carton rouge au chauffeur du bus qui ne voit ni priorités à droite, ni passages piétons, ni limitation de vitesse, même à l’heure où les enfants sont sur le chemin de l’école.
Carton rouge au cabinet médical de notre quartier. J’ai beau leur expliquer à chaque fois qu’on vient d’emménager, qu’on a besoin de quelqu’un pour les enfants. Rien à faire. Je pourrais y aller à pieds, mais mon médecin est finalement à 15 bornes de la maison.
Carton rouge aux éboueurs du mardi. Nous nous efforçons de trier au mieux nos déchets. Nos voisins aussi. Parfois, par manque de place, parce qu’ils ont fait de grosses courses, ou pour être sûrs de ne pas oublier le jeudi, certains sortent leur poubelle jaune à l’avance. Ça m’est arrivé une fois. Une seule fois. Les éboueurs du mardi, ceux qui ramassent les déchets ménagers, non recyclables donc, ramassent tout ce qu’ils croisent. Les bacs gris ET les sacs jaunes… Ils font ça chaque mardi. Vive le tri !
Carton rouge aux sociétés qui font du démarchage par téléphone et qui sont prêtes à faire sonner ton fixe 10 fois dans la même journée sans jamais laisser de message. Je vais me mettre sur liste rouge je crois !
Carton rouge à l’atsem qui a la flemme. La flemme d’aider les tout-petits à enlever leurs gilets parce qu’après sinon il faut les aider à les remettre. La flemme de les déshabiller pour la sieste et qui les couche donc tout habillés. La flemme de dire bonjour, de faire quelques lacets… Mais toujours assez d’énergie pour râler !
Carton rouge à l’interne des urgences qui récite bêtement sa leçon (Elle a dû faire du démarchage téléphonique dans une autre vie. Quand le client ne donne pas la réponse prévue, elle ne comprend pas, n’écoute même pas, et se met en mode disque rayé jusqu’à ce qu’on rentre dans les cases de sa feuille de route) et qui manifestement n’a jamais ouvert consulté le chapitre empathie de son manuel.
Et voilà ! Se faire du bien sans trop faire de mal. Testé et approuvé !