Ce week-end, nous avons eu de la visite. Mais pas n’importe quelle visite. A cette idée, les monstres étaient surexcités depuis une bonne semaine. Surtout Le Grand. Nous avons compté les jours, fébriles d’impatience.
Tout a commencé il y a un peu plus de 5 ans. À l’automne 2010, nous avons fait notre première rentrée à la crèche. Je dis nous alors qu’il s’agit du Grand. Mais c’était notre premier monstre, la première grande séparation pour retourner au travail. Mais c’est une autre histoire…
Dès les premières semaines à la crèche, Le Grand s’est fait un copain. Pas juste un camarade de crèche. Non. Un vrai copain. Avant même de se tenir assis ou de marcher à quatre-pattes, ces deux là se sont trouvés. Lætitia, Delphine et Émilie qui s’occupaient du groupe des bébés l’ont remarqué tout de suite. Au fil des semaines, des mois et des années, cette amitié s’est confirmée. Il y a eu le groupe des moyens ; celui des grands.
Puis il y a eu l’entrée à l’école maternelle. Les garçons ont fait l’expérience de la séparation. Chacun sa maîtresse, chacun sa classe, et chacun sa cour de récréation. Ils ne se retrouvaient qu’à la cantine et au centre de loisirs. Ils n’ont pas trouvé de meilleurs copains dans leurs classes respectives. Ils se sont retrouvés en moyenne section. Leur amitié à perduré. Puis nous avons déménagé. Ils ne se voient plus chaque jour, mais ils ne se sont pas oubliés, même si ça fait parfois un peu peur au Grand. Nous avions fait deux passages éclair dans notre ancienne région, le temps de partager un gouter ou un dîner. Ils avaient adoré.
Et le temps d’un week-end, ils se sont retrouvés. C’était comme si ils ne s’étaient jamais quittés. L’espace de deux petites journées, ils ont tout partagé. Ils ont joué, ri, mangé, discuté, couru, dormi, fait pipi… Dimanche après-midi, les yeux sont devenus un peu plus tristes. L’idée de se séparer ne leur plaisait pas beaucoup. Les au revoir ont été tendres et douloureux. Les larmes ont coulé un long moment sur les joues du Grand. Son petit frère Monsieur Mini a dû lui faire un gros câlin le soir dans son lit pour le consoler. Mais il a aussi rempli sa tête de très bons souvenirs qui l’aideront à patienter jusqu’à la prochaine rencontre. Et il regardera avec plaisir les photos dans les moments de nostalgie.