Cette année, c’est un nouveau départ pour notre famille, dans une nouvelle maison, dans une nouvelle ville, dans une nouvelle région… C’est aussi un nouveau départ professionnel pour moi. Il y a d’abord un nouveau lieu. Un vaste bâtiment, très vaste… Peut être un peu trop pour ceux qui comme moi sont installés là bas, tout au bout du couloir. 200 pas pour aller boire un café. Ou plutôt un thé, je bois beaucoup trop de café, j’essaie de réduire. 200 pas pour aller discuter avec les collègues à la pause, se faire des connaissances. Les premiers pas de cette nouvelle vie sociale qui s’ouvre à moi. Nous sommes plusieurs à la tête d’une famille nombreuse, et certains ont aussi des jumeaux. Ca permet de commencer à créer des liens qui ne sont pas seulement professionnels. Et 200 pas pour retourner bosser aussi. C’est mon podomètre qui est content !
Et puis il y a le travail. Beaucoup de travail pour m’adapter à ce nouvel environnement, avec de nouvelles contraintes. Certaines sont stimulantes, et ça fait du bien. D’autres inutiles, inefficaces, et en prime chronophages. C’est dommage mais il faut faire avec. Même si j’exerce ce métier depuis plus de 12 années maintenant, je fais partie des « nouveaux ». Comme si j’étais débutante. C’est surtout la hiérarchie qui le pense, mais pas seulement. Certains sont là depuis si longtemps qu’ils n’ont rien connu d’autre. Mais ils sont persuadés d’avoir des conditions de travail très difficiles et de devoir materner tous les nouveaux arrivants. C’est souvent sympathique et agréable. Mais c’est parfois un peu trop. C’est parfois drôle aussi. Je viens d’un ailleurs qu’ils ne connaissent pas et beaucoup ne réalisent pas que mes conditions de travail se sont considérablement améliorées, même si bien sur elles ne sont pas idéales.
Mais deux mois, c’est encore un peu court pour ne plus être considérée comme la petite nouvelle. Il faudra sans doute attendre que d’autres nouveaux arrivent. Et puis ce statut de nouvelle fait penser à certains que j’ai 27 ans. Alors pas question de me plaindre. Je prends ce compliment avec le sourire et j’attendrai d’être une vieille pour râler.